On ne peut pas plaire à tout le monde

[samedi 20 juin 2009]

Sacha Baron Cohen ne plait pas à tout le monde

Sacha Baron Cohen a eu des ennuis alors qu’il tournait le film Bruno. Tout le monde n’apprécie pas son sens de l’humour.

Sacha Baron Cohen vient de tourner Bruno, un film dans lequel il joue le rôle d’un reporter de mode homosexuel autrichien. Alors qu’il était en plein tournage, trois chasseurs lui ont braqué une arme dessus.

Sacha Baron Cohen

« L’équipe était convaincue que quelque chose de sérieux était en train d’arriver. Les chasseurs pensaient réellement que c’était un reporter Autrichien qui faisait son travail. Sacha a commencé à les comparer aux filles de Sex & The City puis il a dansé nu. Quand les chasseurs ont vu ça, ils ont braqué leurs armes sur lui. Après avoir essayé de raisonner ces hommes, Sacha et le cameraman ont eu peur pour leur vie. Ils ont réalisé qu’ils devaient vite s’en aller. Tout le monde a été terrifié par ce qu’il s’est passé », raconte une source.



Et ce n’est pas la seule séquence du film pour laquelle Sacha Baron Cohen a eu des problèmes de tournage. En juin 2008, l’acteur de 37 ans s’était enfermé dans une cage dans l’Arkansas, lors d’une animation où des personnes devaient se donner en spectacle en se battant ou en faisant danser des filles « hot », pendant que le public pouvait boire des bières à 1 dollars seulement.

Quand ce fut au tour de Sacha Baron Cohen de se lancer, pour tourner une scène, il s’est sensiblement mis en danger en dansant sensuellement avec un autre homme dans des tenues légères et suggestives. En quelques minutes le public leur avait jeté canettes de bières et chaises, les obligeant à arrêter.

[mercredi 3 juin 2009]

Sophie Marceau: « Je n'ai jamais fait de films pour plaire »

Sophie Marceau : «Je n'ai jamais fait de films pour plaire»

Sophie Marceau et Monica Bellucci, lors du Festival de Cannes.


Sophie Marceau et Monica Bellucci, lors du Festival de Cannes


INTERVIEW - Sophie Marceau se transforme en Monica Bellucci dans Ne te retourne pas...


Pourquoi Marina De Van vous a-t-elle confrontée à Monica Bellucci ?

Probablement parce que nous ne projetons pas la même chose, bien que notre duo fonctionne à l'écran. Monica est synonyme de désir, ce qui implique une certaine forme de distance. Je suis plus accessible : les gens me voient comme quelqu'un de naturel, à qui il arrive de faire des gaffes.

C'était la guerre entre vous sur le plateau ?

Vraiment pas, ne serait-ce que parce que nous n'avons que très peu joué ensemble ! L'endroit où nous nous sommes le plus vues, c'est au Festival de Cannes.

Comment avez-vous vécu votre passage cannois ?

Le festival représente vraiment le cinéma pour moi. Avec tout ce qu'il a de franc, de faux cul, de chouette, de chiant, de riche, de pauvre... On trouve toutes ces contradictions incroyables à Cannes, mais ce qui compte, ce sont les films.

Qu'avez-vous pensé des réactions houleuses des festivaliers pour Ne te retourne pas ?

Je n'ai jamais fait de films pour plaire... ni pour choquer. Mais je peux comprendre qu'il puisse déranger parce que Marina aborde des sujets très angoissants, comme la fragilité de ce qu'on appelle la beauté et la grâce. Monica et moi avons également plongé dans nos rôles avec une intensité qui peut mettre mal à l'aise.

Comment expliquez-vous votre popularité ?

C'est comme si je faisais de la télé depuis trente ans ! Les gens se sentent proches de moi, comme ils peuvent se sentir proche de Mimie Mathy ou Patrick Poivre d'Arvor. Je suis comme la dame qui présente la météo. Les spectateurs se sentent à l'aise avec moi, peut-être parce qu'ils m'ont connue toute jeune.





Ne Te Retourne Pas : Bande-annonce

[lundi 2 février 2009]

Kurt Russell Boulevard de la mort

Boulevard de la mort (Death Proof), ou À l'épreuve de la mort (en version française du Québec) est un film américain réalisé par Quentin Tarantino faisant partie du diptyque Grindhouse, sorti le 6 juin 2007.

Synopsis

Stuntman Mike, « Mike le cascadeur » (Kurt Russell), un psychopathe, sillonne les routes en tuant les femmes qu'il trouve sur son chemin. Pour cela il a une méthode bien particulière : il se sert uniquement de sa voiture.

C’est à cause de la scission du Grindhouse initial que Quentin Tarantino a dû rallonger ce premier volet pour en faire un long métrage d’une durée orthodoxe (110 minutes) et que son film risque de surprendre par sa volubilité alors qu’on l’attend dans la catégorie thriller. En fait, il mériterait surtout l’appellation d’expérimental ou d’Art et Essai.

Passé à la direction de la photo, Tarantino semble s’essayer à divers genres et expressions visuelles. L’œuvre se divise en trois parties.

La première, avec sa photo surexposée, restitue l’apparence de la pellicule des vieilles bobines de films de série Z, avec rayures et grains de poussière, film tressautant et faux raccords. C’est une imitation de l’utilisation cheap du CinemaScope couleur faite dans de nombreux films mineurs des années 1970. On pense au cinéma horrifique et un tantinet laborieux d’un réalisateur pourtant inventif comme l’italien Dario Argento (Le Chat à neuf queues, 1971). En même temps, Tarantino recourt à la narration hitchcockienne qui consiste à s’attacher aux pas d’héroïnes qui vont finir trucidées avant le milieu du film (comme Janet Leigh dans Psychose).

Au mitan de l’œuvre, Tarantino fait comme une pause en passant au noir et blanc et aux plans statiques rappelant ceux des road movies période 1970-1980 de Wim Wenders et Jim Jarmusch. Le parking d’un drugstore routier est le point de rencontre de deux voitures : dans l’une, un nouveau quatuor d’héroïnes et, dans l’autre, toujours Stuntman Mike, l'obsédé balafré en quête de chocs meurtriers avec filles et bagnoles superbement carrossées.

Puis on revient à la couleur avec une très belle photo sous-exposée. Il ne va alors plus être question que de cinéma dans le cinéma avec, notamment, l’authentique cascadeuse Zoe Bell et ses vaillantes copines affrontant Stuntman Mike dans une mémorable partie de stock-cars sans trucage…

Devant cette recherche esthétique, on éprouvera nos plus grands frissons non pas grâce à la terreur escomptée, mais à quelques plans dignes de rester dans l’histoire du Septième art : zoom sur les doigts de pied aux ongles peints en rouge des demoiselles, visage noir et blanc du tueur léchant la plante des pieds de la belle alanguie dans son coupé… Ou bien encore, plan quasiment macro de l’œil glacial et inquiétant du prédateur guettant ses proies… Plan large et morosité de la pluie qui tombe dans une flaque d’eau près du bastringue où les époques se mélangent comme à la recherche du temps perdu avec son juke-box fluo, ses disques vinyles sixties, ses téléphones portables et iPods du 3e millénaire. Mais femmes de toujours, toutes : enfant, voluptueuse, aguicheuse, boudeuse, rieuse, baroudeuse, yéyé, rock.

Boulevard de la mort

On en vient à penser que la présence des actrices Jordan Ladd, petite-fille d’Alan Ladd et fille de Cheryl Ladd, Sydney Tamiia Poitier, fille de Sidney Poitier, Mary Elizabeth Winstead, cousine d'Ava Gardner, et à une BO reprenant des airs signés par une pléthore de musiciens symboliques étasuniens et européens des années 1950 à 70 (Leiber & Stoller, The Coasters, T-Rex, Morricone, Cipriani, Gainsbourg, Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich) sont sans doute, pour Tarantino, autant de références aux mythes du cinéma qu’il affectionne. Ce n’est pas le Boulevard de la mort, mais le Boulevard du cinéma…

Boulevard de la mort

Point de vue de la critique

Dans sa critique du 13 juin 2007, Lionel Vicari écrit : « La liberté rythmique avec laquelle Tarantino construit ses films s’avère de plus en plus brillante. Boulevard de la mort va encore plus loin. Ce jubilatoire Mad Max tarantinesque prend son temps. Il n’y a qu’un semblant d’histoire, beaucoup de dialogues qui ne mènent nulle part et des personnages (beaucoup de personnages) plus jouissifs les uns que les autres – mention spéciale à Kurt Russell, rarement aussi bon et drôle. Et puis tout d’un coup, alors qu’on attend plus rien, qu’on est encore déroutés, alors qu’on pense s’être fait de fausses idées, ça démarre. Plans secs, dilatation, vitesse. Jeux multiples avec les codes, impulsivité de la caméra… On est bluffé et on en redemande. La fin nous donnera de quoi…

Une des autres qualités du cinéaste réside dans sa capacité à puiser, là aussi remarquablement, dans le « réservoir » infini d’images qu’est le cinéma. Le grain de la péloche, la photo (signée Tarantino himself) équivalente à celle d’un petit budget, le travail sur le son… : tout confère à nous plonger dans l’univers merveilleux des 70’s. Au final, confirmant une nouvelle fois que Tarantino est l’un des meilleurs auteurs d’aujourd’hui, ce Boulevard de la mort est une bombe qui grise et qui enthousiasme même les plus blasés. »





Source : Wikipédia